Si vous ne connaissez pas encore ce petit bijoux des poèmes en prose du Spleen de Paris, lisez-le maintenant puisque je me suis donné la peine de le transcrire pour vous ...

...puis vous comprendrez ce que je veux faire.

Il s'agit d'une allégorie sur le thème 'Les yeux des pauvres'.
Il faut donner l'impression de 3 paires d'yeux qui brillent d'envie et d'admiration depuis l'obscurité de la rue et que l'on voit de l'intérieur.
Il faut beaucoup de miroirs avec des jeux de réflexion, des ors et des acajous, des décors de l'époque, et une table couverte de mets succulents et de vins abondants. Cette table ne doit se voir que reflétée dans un miroir, comme les pauvres diables de la rue la voient, sans pouvoir s'en approcher, au travers des glaces.
Je pense à un panneau disposé angulairement à un miroir; sur le dos de ce panneau est peinte notre table bien servie qui se reflète dans le miroir, et sur sa face avant le panneau montre le texte gravé de la conclusion de Baudelaire.
Sur les dessins ci-dessus les panneaux bleu clair sont des miroirs; le miroir horizontal en bas est caché par le panneau ocre dont le devant montre le texte, et le dos se reflète peu à peu dans le miroir (également incliné) au fur et à mesure que le spectateur s'approche du tableau.